Être une mumpreneure expatriée, signifie être tout à la fois une maman entrepreneure vivant qui plus est dans un pays étranger. Au secours… C’est peut-être ce que certaines d’entre vous penseront en me lisant. À juste titre, car je ne vous cache pas que cette configuration quelque peu complexe comporte son lot de difficultés. Je vais d’ailleurs vous exposer dans l’article de ce jour, chères lectrices, les défis auxquels j’ai été confrontée en tant que maman entrepreneure française vivant au Royaume-Uni. Il me tient à cœur de me montrer à vous sous toutes mes coutures : vous connaissez désormais tout de mes dessous et de mes bas. Aujourd’hui, je vous parle de mes différentes casquettes. Ou plutôt de ma cape de « wonderwoman ».
ACCOUCHER À L’ÉTRANGER
J’ai donné la vie à « ma petite chouquette » sur le sol britannique. Mon expérience fut bien différente de celle de mes amies et connaissances résidant en France. Il faut savoir que les Anglais envisagent le suivi de grossesse et l’accouchement de manière plus naturelle que dans l’Hexagone. Aucune prise de sang n’est obligatoire. Il n’y a que deux échographies au cours de la grossesse. La péridurale n’est proposée qu’en fin d’accouchement. Puis, l’allaitement est considéré de manière systématique. « Mon lardon » a dû apporter une boîte de lait en poudre à l’hôpital afin que je puisse nourrir « ma chouquette », après avoir vainement tenté de l’allaiter.
Parlons un peu de cet hôpital… Je me retrouvai avec huit mamans inconnues dans ma chambre dortoir d’hôpital, avec des nurses s’adressant à moi, bien évidemment, en anglais. C’était à l’époque, comme du charabia incompréhensible. Comment vous dire… Je fus totalement désemparée ! Car non seulement je ne savais pas comment m’occuper d’un nouveau-né, mais en plus je ne comprenais pas un mot des explications des sages-femmes (d’où mes difficultés pour allaiter). Sans compter le fait qu’on ne dort pas dans une chambre avec huit bébés.
Comme il est déstabilisant de se retrouver dans un pays étranger avec un fonctionnement culturel aux antipodes de ce que l’on connaît ! Mesdames, je vous conseille, en toute amitié, de vous renseigner sur les us et coutumes du pays dans lequel vous vous trouvez si vous nourrissez un projet de grossesse à l’étranger. Ainsi, vous serez à l’abri de bien des surprises et déconvenues, et éviterez de vivre un choc culturel.
CHOISIR ENTRE SON TRAVAIL ET SON ENFANT
Après ce début de vie de maman chamboulant, nous voilà de retour à la maison tous les trois avec « mon lardon ». C’est à cette période de notre vie, que nous avons décidé de quitter le salariat pour créer notre entreprise. Après trois ans d’intenses discussions, de doutes et de stress, suivis d’un déclic, nous avons franchi le cap. C’est à partir de là que ma cape de « wonderwoman » se déploya : je n’étais plus seulement une maman expatriée, mais une « wondermumpreneure » au pays du « tea time » (promis, je me calme sur le franglais) !
Naturellement équipée pour affronter les vents de tempêtes, je dus très rapidement réaliser des choix impossibles.
Les défis d’une maman expatriée qui travaille
– Laisser à contrecœur ma fille en garde, de 8 h 30 à 17 h 30. Une réalité partagée par beaucoup de working mum. Aujourd’hui je me rends compte que je n’ai pas passé suffisamment de temps avec elle.
– Assumer la garde de mon enfant seule, au quotidien, sans l’aide d’une grand-maman ou d’un parent bienveillant.
– Confier ma chouquette à ses grands-parents en France, pendant toutes les vacances scolaires, mon mari et moi-même n’ayant aucun jour de vacances durant l’année. J’avais à chaque fois l’impression de l’abandonner.
Bonjour la culpabilité ! On en parle ? Je vous annonce que je vais consacrer prochainement un article entier sur ce thème. Oui, car je trouve que ce sujet est fondamental et quasi permanent dans la vie d’une maman du XXIe siècle.
MAMAN ENTREPRENEURE EXPATRIÉE : LA DIFFICILE CONCILIATION
Quel challenge de déployer ma cape et mes superpouvoirs de « wondermumpreneure » ! En plein vol, je me retrouve constamment tiraillée entre mon rôle de maman et de cheffe d’entreprise. Et vous Mesdames, comment vivez-vous le fait d’être maman et de travailler conjointement ? Comment parvenez-vous à maintenir le cap avec votre cape ? Avez-vous dans votre sac de Mary Poppins des trucs et astuces pour bien vivre cette dualité ? À vos claviers ou vos vidéos, j’ai hâte de vous entendre témoigner sur le sujet du jour (avec humour, si vous le souhaitez).