Les témoignages d’Alexandra sur la dépression et les violences conjugales soulèvent des questions importantes que je reprendrai dans un cadre plus général.
Dans son récit sur la dépression, Alexandra utilise les mots suivants pour nommer cette maladie : “période douloureuse, sensation d’être engloutie, tombée plus bas que terre, vivre un enfer, un calvaire dont on ne voit pas la fin”. Les conflits conjugaux, quand ils prennent une forme violente, ont des conséquences sur la santé psychique des victimes, les femmes et les enfants. Ils provoquent des angoisses et des réactions dépressives qui peuvent s’exprimer par des conduites agressives.
Quand les femmes et les enfants sont éloignés des agresseurs, un long chemin reste à faire, celui des soins nécessaires pour leur permettre de se dégager des effets destructeurs de ces violences.
De nombreux professionnel-les sont formé-es à soigner les personnes aux prises avec ces contextes familiaux violents, tels que les psychiatres et les psychologues. Les professionnel-les de l’Aide Sociale à l’Enfance ont la charge de mettre en œuvre des mesures éducatives de soutien aux parents et aux enfants, mesures qui peuvent passer par un accueil de l’enfant, le temps nécessaire à apaiser les tensions relationnelles actives dans la famille.
Chacun, chacune de nous, traverse des périodes de conflits familiaux, conjugaux, amicaux ou professionnels. Heureusement, ils ne prennent pas toujours une forme violente. Notre capacité à faire appel à des professionnel-les qui sont formé-es à travailler ces difficultés relationnelles, est essentielle. Ainsi, nous ne restons pas prisonniers de cette détresse et nous pouvons restaurer notre santé et celle de nos proches.
Malgré l’impact grave des violences évoquées par Alexandra, pour elle et pour ses enfants, elle a su trouver les personnes ressources pour leur permettre de se soulager des blessures subies, à la fois en s’appuyant sur son entourage familial, et sur son conjoint.
L’équipe Hors-Normes remercie Alexandra d’avoir accepté de partager cette expérience avec les lectrices et lecteurs du blog. Elle peut permettre à d’autres femmes victimes et à leurs enfants d’accéder à une protection et des soins nécessaires à la restauration de leur santé et leur bien-être.
