À l’âge de 14 ans, Audrey rêvait de son avenir. Son présent est différent, elle mesure des écarts, comme la plupart d’entre nous lorsque nous revisitons nos souvenirs d’enfance ou d’adolescence.
Elle décrit la relation à sa fille depuis son accouchement jusqu’à aujourd’hui comme “un long fleuve tranquille”. Les eaux du fleuve ont été troublées par les turbulences conflictuelles de la séparation avec le père de sa fille. Les traces douloureuses laissées par cette relation conjugale difficile conduisent Audrey à ne pas souhaiter revivre de telles déconvenues, ni les imposer à un autre enfant.
Audrey s’épanouit dans cet équilibre familial, sa relation à sa fille, et ses neveux et nièces, ainsi que dans l’exercice de sa profession.
Sa fille semble s’être adaptée à la vie d’une famille recomposée.
Actuellement, Audrey ne se voit pas endosser à nouveau un rôle de mère.
Cependant, les variations de son désir apparaissent quand elle écrit : “peut-être que si je rencontrais un homme…”. Dans ces circonstances, Audrey n’exclut pas de lui “offrir le bonheur d’être parent”. Comme si, en transmettant la vie, elle ferait don de la paternité à l’homme de son choix.
Merci Audrey, pour votre témoignage et sa conclusion : “chaque femme devrait pouvoir faire les choix sur son désir de maternité sans avoir à se justifier”. Votre conclusion illustre votre autonomie face aux injonctions sociales qui continuent d’être adressées aux femmes.
