Je partage avec vous aujourd’hui un autre épisode de la série “Destin de résilience”, s’inscrivant cette fois dans l’actualité. En ces temps précédant les Jeux Olympiques qui se dérouleront en France cet été, je suis les préparatifs des athlètes paralympiques, dans une émission télévisée de France 3 à 20h20, “Aux jeux, citoyens !”
À chacune de ces rencontres télévisées, je suis admiratif des efforts fournis par ces athlètes handicapés qui font preuve de tant de courage pour dépasser les limites de leur corps ; limites imposées par des accidents ou des pathologies neuro-musculaires.
Au-delà de cette admiration, je me demande ce qui leur a permis de traverser ces épreuves, d’en surmonter les douleurs et les souffrances psychologiques induites par la perte de leurs capacités antérieures.
Puis, à un moment donné, ils se sont engagés dans la pratique d’un sport, jusqu’à se bagarrer avec eux-mêmes pour participer aux Jeux Olympiques.
Des tuteurs de résilience
Je formule alors des hypothèses que je ne pourrai tester auprès de ces athlètes, rencontrés au travers d’un écran de télévision. J’imagine la qualité de leur entourage familial et amical, la qualité des équipes médicales d’urgence, intervenues sur les lieux de l’accident, mais aussi des équipes de soins de rééducation. Enfin, la qualité de leurs entraîneurs, soutenus par l’équipe médicale qui suit leurs pratiques sportives, les kinésithérapeutes en particulier.
Nous pouvons supposer que tous ces acteurs et actrices, tuteurs de résilience, ont ouvert à ces athlètes, les chemins de la résilience. Sans oublier tous les efforts que ces athlètes ont fournis, et l’énergie de vie qui les porte vers ces dépassements de soi.
Solène Sache et Thibaut Rigaudeau
J’aimerais ici mettre en avant deux destins d’athlètes, celui de Solène Sache, athlète de paranatation, et celui de Thibaut Rigaudeau, triathlète.
Solène Sache a choisi la natation, elle est atteinte d’une malformation d’une vertèbre, à l’origine d’une paraplégie (impossibilité de mobiliser ses membres inférieurs). Vous trouverez le détail de sa carrière sportive sur le site France Paralympique.
Thibaut Rigaudeau est triathlète, il enchaîne trois épreuves dans la même journée, sans transition, la natation (750 m), le vélo (20 km), et la course à pied (5 km). Il est atteint d’une maladie de la rétine qui provoque une cécité partielle évolutive.
Lors des épreuves, il est accompagné de son guide, Cyril Viennot. Vous trouverez le détail de leur carrière sur le site de la ville de Paris.
Pratiquant depuis mon adolescence la natation, le vélo et la course à pied, je mesure les efforts que demandent la pratique du triathlon. Je suis également sensible à la présence du guide, sans qui Thibaut ne pourrait réaliser ses exploits sportifs.
Je souhaite une belle fête à tous les athlètes qui vont participer aux JO, paralympiques ou non, et je ne manquerai pas de suivre leurs exploits.
Connaissez-vous des athlètes résilients ?
Si vous pratiquez un sport, en compétition ou non, adapté à votre handicap, ou si vous soutenez la pratique du sport d’un membre de votre famille handicapé, ou d’un ami, nous vous invitons à témoigner.
De même, si vous entraînez des personnes handicapées, si vous suivez leur santé, médecin, kiné, infirmier ou psychologue, nous vous invitons à témoigner. Votre contribution peut encourager des personnes handicapées à pratiquer un sport ; la pratique d’un sport favorise la santé physique et aussi la santé psychologique.