Fédérer : l’aventure d’une vie - Hors-Normes

Fédérer : l’aventure d’une vie

écrit par Nathalie

Assise derrière mon ordinateur pour écrire un témoignage sur le fait, paraît-il, que j’arrive à fédérer des personnes, je prends réellement conscience de la définition de ce mot, et de son sens, qui me paraissait jusqu’à maintenant normal et invisible, mais peut-être pas…

Mon papa “Le Chat” et sa tribu 

Il est difficile d’écrire sur quelque chose qui vous semble logique, irréfléchi, normal à faire.

Peut-être parce que je suis née dans une famille très bienveillante, avec mon papa cadet d’une fratrie de 10 enfants. Né à terme en 1944 avec un poids de moins de 1,3 kg environ, ma grand-mère a mis des pièces dans ses langes pour augmenter son poids sur la balance, et pouvoir sortir de la clinique. Il lui en a fallu déjà beaucoup d’amour pour s’accrocher à la vie. Ses neuf frères et sœurs étaient tous autour de lui, à le trouver très moche, vu son poids de “prématuré”. Ils l’ont surnommé « Le Chat », mais tous ont aidé, à leur manière, à ce qu’il s’en sorte. Il n’a pas eu la chance de connaître son père qui est mort deux mois avant sa naissance. Il était pompier, et il est décédé à Juvisy en partant sur une intervention suite au bombardement de Juvisy. Peut-être que ceci et cela a contribué à faire le clan, la tribu, à fédérer l’amour et la joie avec ce que l’on a.

J’ai donc bercé dans une enfance entourée de plein d’oncles, de tantes, de cousins, de grandes tablées, de joie, celle d’être ensemble, de fêtes à répétition, avec les mariages, les baptêmes, les anniversaires. Sans oublier les simples repas de famille le dimanche, mais où la « quinzaine » est vite arrivée !

Un groupe autour de moi 

J’ai toujours aimé la notion de groupe autour de moi. J’ai été fille unique jusqu’à mes 16 ans, mais j’ai été élevée en partie chez l’une de mes tantes qui avait 4 enfants, et les gamins des voisins qui venaient jouer avec nous. Je suis devenue maman à tout juste 23 ans, et très vite, j’ai organisé des fêtes avec les nouveaux amis que l’on se fait, les parents des autres gosses, les vacances avec les amis, la famille. Se retrouver à plusieurs, passer un moment ensemble, ne se soucier que de faire du bien, d’être heureux. Avec mon fils, j’ai connu l’activité sportive « foot ». Je faisais partie des 3 ou 4 parents des 50 gamins qui étaient présents toutes les semaines, à suivre les équipes, à faire des goûters, à organiser la joie autour du terrain.

La vie est passée à 100 à l’heure de mes 20 ans à mes 45 ans, avec toute ma fougue de la jeunesse, mon insouciance à bouffer la vie, à faire carrière, à mener ma vie de maman et d’épouse, à organiser les vacances, les week-ends, les fêtes de fin d’année, les dates importantes d’anniversaire…

Puis un jour, la tristesse arrive avec la maladie de mes parents, et le chagrin total avec la disparition de mon papa. Papa était toujours à mes côtés dans les conneries, les fêtes sans lui ne sont plus des fêtes, les cadeaux “fabriqués maison” ensemble n’existent plus, mon âme sœur de la fédération festive était partie.

Organisatrice de “Chatounades” 

Premier acte de fédération après sa disparition : organiser des cousinades ! Car je trouvais que ces dernières années, nous avions tendance à nous revoir en famille complète seulement aux enterrements, les mariages et autres célébrations joyeuses ne se faisant plus. Ces cousinades, je les ai appelées “Les Chatounades” (lié à son surnom “Le Chat”). Je pensais réunir 40 ou 50 personnes, mais nous avons été 130 ! Les cousins de loin ont entendu parler de mon projet, j’ai travaillé sur notre arbre généalogique, j’ai réclamé des vieilles photos partout, j’ai réalisé un gros travail visuel sur la famille. 

Radio Cocottes, une entreprise qui réunit 

J’ai vécu plusieurs années un peu à vide, mais avec la volonté de m’en sortir, de ne pas rester au fond du trou, même si c’était très difficile. Puis j’ai vécu un licenciement, qui s’est finalement avéré salvateur. J’ai monté un nouveau projet d’entreprise, que j’ai nommé Radio Cocottes, en l’honneur de ma grand-mère “Mémère Cocotte”, avec comme thème, celui de… “réunir”. Oui, réunir autour d’un repas fait maison, d’un café, d’un thé. C’est un endroit cosy où les femmes peuvent se retrouver. Pas mal de femmes arrivent dans ce lieu et se présentent en étant à leur compte. Je découvre alors un monde que je n’imaginais pas, moi qui ai été salariée dans des petites entreprises, enfermée entre quatre murs pendant 40 à 50 heures par semaine, à ce rythme, avec la vie de famille, pas le temps de découvrir autre chose qui n’est pas à la portée de vos yeux.

Je ne prends toujours pas conscience, encore à ce moment-là, que je ‘fédère’ par le lieu que j’ai créé, par la mise en relation que je fais naturellement…

Chef d’entreprise avec tous les boulets émotionnels que je traîne, ce n’est pas simple ! Alors je découvre les thérapies douces avec les énergies, un autre monde apparaît à moi. 

Fédérer, un chemin de vie 

Puis un jour, je travaille sur ma numérologie et mes trois besoins essentiels. Et là, c’est une claque ! Les chiffres et leurs interprétations me mettent face à la personne que je suis à l’intérieur, mais que j’avais oubliée d’être durant ces dernières années difficiles. Ils me font aussi réfléchir au fait que ces besoins ont été réalisés, mais certainement maltraités durant ma vie à 100 à l’heure de jeune maman…

Voici ce que les chiffres ont révélé…

  • Chemin de vie 3 : création, expression, aime s’amuser, animation réseau, aime l’humour, interaction avec les autres, besoin d’être entourée.
  • Objectif de vie, clé de l’âme 33 : catégorie des soignants et responsables, consiste à apporter du bien-être, du soin, à trouver des solutions aux gens et structures, esprit de famille, ambiance agréable, évite les conflits.
  • Expression 11 : marche à l’intuition, super accompagnant, passeuse d’informations.
  • Dynamique de vie 11 : le sens de la vie, accompagnateur, inspiration, surpassement.

De séances en séances, je me redécouvre sous une autre facette, et là, j’ose penser que j’ai peut-être un truc à moi, tout doux, tout mignon, qui lorsqu’il s’active, me permet d’emmener avec moi des personnes. Mais c’est tout, je n’y pense pas plus que ça.

Je fédère avec le coeur 

Puis Hors-Normes me contacte, et me demande d’écrire ce témoignage, demande à laquelle je réponds : “Oui, pourquoi pas !”. Au départ, je balance un audio avec quatre phrases pour y répondre. Mais non, je sens que cela doit aller plus loin. J’en parle à mon époux lors d’un déjeuner au restaurant et là, encore une claque ! Mon autre âme sœur, depuis plus de 40 ans, me dit alors : “Bien sûr que tu fédères tout le monde, c’est toujours toi qui as organisé les vacances avec tout le monde, les week-ends quand on partait avec les potes. Et ‘les Chatounades’, tout est parti de toi. Et ton resto, tu as réussi à embarquer plein de gens avec ta gentillesse et ta cuisine. Et tu as tout à fait ta place dans ta cuisine !”. (Bah oui, parce que ça aussi, c’est dur ! Syndrome de l’imposteur… Moi qui n’ai pas de diplôme de cuisine…). Et là, je chiale, car enfin, je prends conscience que oui, je fédère les personnes autour de moi sur des projets (ou alors ce sont peut-être les bulles de champagne qui me montent aux yeux, rires). Je les emmène avec mon cœur, toujours pour faire plaisir.

Quand je vois toutes les lignes que je viens d’écrire, cela me fait quelque chose de bizarre et de très intense à l’intérieur, comme des petits vertiges… Et si je venais d’accepter mon Moi et de dire à ma petite âme que je l’avais retrouvée… ?

 

Si comme Nathalie, tu souhaites raconter ton histoire fédératrice, n’hésites pas à nous transmettre ton témoignage en cliquant ici !



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