Le combat de la dépression d'Alexandra, 41 ans - Hors-Normes
Une mère et un enfant en bataille

La dépression d’Alexandra 41 ans, maman de 3 garçons

écrit par Alexandra

Mes deux grands sont issus d’une union qui s’est très mal terminée, suite à de multiples tromperies de la part de mon ex.Mon deuxième garçon avait 1 an quand nous nous sommes séparés. Il n’a donc pas connu réellement son père et l’a très mal vécu.Il a commencé à avoir des gestes colériques, des attitudes qui lui ont causé des ennuis en classe de maternelle.Il a été suivi par des psychiatres et psychologues tout au long de son enfance.À l’adolescence, il faut savoir que les hormones accentuent les problèmes psychologiques. 

 

“Notre calvaire a débuté à ses 14 ans” 

 

Que dire sur cette douloureuse, qui m’a engloutie durant 1 an, qui m’a même fait tomber plus bas que terre, telle une merde… Celle qui se nomme la dépression ! Cette période de ma vie fût un enfer, un calvaire qui n’a pas cessé, malgré mon bon entourage, avant que je daigne demander de l’aide à un professionnel.

Mon fils n’a jamais réussi à se faire des amis, il a toujours su se créer des problèmes que ce soit avec ses pairs ou bien à l’école avec ses professeurs. Il était jaloux de tout le monde, de ses frères, des autres et donc rentrait en conflit continuellement. J’ai dû aboutir à la gendarmerie pour le récupérer à de multiples reprises.

Puis ensuite, c’est moi qui ai dû contacter la gendarmerie pour stopper ses crises à la maison. Crises, telles que casser tout dans la maison, se battre jusqu’au sang avec son frère aîné, me frapper, et j’en passe. Malgré l’aide d’une éducatrice spécialisée qui venait à la maison depuis 1 an, rien ne l’aidait.

 

La décision la plus difficile de ma vie 

 

J’ai dû prendre la décision la plus dure de ma vie le 24 décembre 2021: celle de demander de l’aide à l’aide sociale à l’enfance, de placer mon fils en foyer et de l’aider en urgence auprès des professionnels au quotidien.

 

Demander de l’aide: ma force pour sortir de la dépression 

 

C’est là que j’ai su un mois après le placement, que j’avais besoin d’aide également de mon côté. Tant que je ne sortais pas de cet enfer personnel, je ne pourrais pas l’aider durant mes visites médiatisées une fois toutes les deux semaines. Finalement, ce qui m’a fait plonger est devenu ma force pour sortir de là. J’ai eu des rendez-vous toutes les trois semaines avec un bon psychiatre, qui m’a bien entendu aidé médicalement parlant. Il m’a écouté vider mon sac et pleurer durant des heures.

 

Reprendre contact avec mes proches et parler: mon meilleur remède 

 

J’ai enfin compris au bout d’un mois que ce dont j’avais également besoin, c’était d’arrêter de me renfermer sur moi, de reprendre contact avec mes amis et ma famille que j’avais délaissés et qu’il fallait que je parle, que j’explique la situation dans laquelle nous étions tombés.    J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai repris contact avec chacun d’eux. J’ai versé beaucoup de larmes, mais au final mes êtres chers étaient toujours là pour moi.

J’ai passé des heures, des jours et des mois à exprimer mes sentiments de colère, de peur, de frustration et j’avoue que c’est le meilleur remède que j’ai trouvé pour remonter la pente, car dans mes paroles se trouvaient finalement les solutions. Mais en les entendant à haute voix, cela fait toute la différence.

Mon fils a reçu aujourd’hui beaucoup d’aide de plusieurs partis, et a commencé à rentrer à la maison du mercredi soir au lundi matin. Avec du recul, je sais que j’ai bien fait. Mais cette phase là de torture, je ne la souhaite à personne. Merci de m’avoir lu, cela fait toujours autant de bien de parler de mon mal être durant cette terrible période que ma famille et moi avons endurée.

 

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