La mutation en Outre Mer, j'habiterai à l'autre bout du monde
Découvrez, dans "Partir vivre en Nouvelle-Calédonie" l'éclairage du Doc pour Chloé, jeune femme qui est partie vivre sur cette sublime Ile.

J’habiterai bientôt à l’autre bout du monde

écrit par Chloé

Je m’appelle Chloé et je partage la vie d’un gendarme depuis quatre ans. « N’as-tu pas peur qu’il soit affecté loin de toi ? », m’avait-on demandé dès les premiers mois. Mais tant que cela ne vous arrive pas, vous n’y pensez pas. De six ans mon aîné, il avait une vie professionnelle plus avancée que je me suis toujours refusée à étouffer considérant qu’il fallait toujours laisser de la place aux ambitions de l’autre, sans les freiner.

La case « Outre-mer »

Après un burn out qui donna lieu à une vaste remise en question et à un besoin de changement, nous avons décidé de tenter une mutation et, parmi nos demandes, nous avons coché cette fameuse case « Outre-mer », bien loin d’imaginer les conséquences qu’auraient cette petite croix.

« On n’est rarement retenu à sa première demande », nous avaient dit ses collègues. Tout ce qu’on voulait, c’était un peu d’espoir et créer de nouveaux horizons.

Le bout du monde

Mais voilà, deux ans plus tard, un e-mail nous annonçait son agrément. Son dossier avait été retenu, le voici parti pour la Nouvelle-Calédonie : 17 000 km, 22 heures de vol, c’est ce qu’on peut appeler l’autre bout du monde ! Je me rappelle de mes peurs, de mes questionnements, de mes larmes aussi, suite à l’émotion provoquée par l’annonce d’une telle nouvelle. Exceptionnellement, la date de départ était bien plus avancée que ce que l’on pensait lorsque nous avions émis le souhait de partir.

« Pourquoi si loin ? », « Comment allait-on faire ? », « Je n’ai pas fini mes études, que vais-je faire là-bas ? », « Trois ans, c’est trop long ! La Nouvelle-Calédonie, c’est trop loin ! ».

 

Un choix cornélien

Rapidement, la divergence des avis autour de nous et tous ces questionnements m’ont fait tourner la tête. Partagée entre le « tu ne peux pas y aller » et le « tu dois le suivre », obsédée par les neuf heures de décalage horaire qui allaient subitement rythmer nos vies, j’ai décidé que j’irai au bout de mes études, de mes projets, afin de le rejoindre quelques mois plus tard, au bout du monde, sereine et accomplie. Je me sentais tiraillée par un blocage qui m’empêchait de partir tout de suite, n’ayant pas fini ce que j’avais commencé ici, en métropole, et cette envie au fond de moi de découvrir pourquoi le sort en avait décidé ainsi.

J’ai alors choisi de réaliser mon année de spécialisation dans une école qui offrait la possibilité d’effectuer un stage à l’étranger les six derniers mois pour le rejoindre au plus vite sans mettre de côté mes propres ambitions.

Des échanges constructifs

Ce sont les longues discussions et la confiance que nous avons l’un envers l’autre qui nous ont aidé à trouver comment vivre cette aventure. Il était évident, pour chacun de nous, que nous devions tous les deux être épanouis tant professionnellement que personnellement dans cette nouvelle vie qui nous attendait. J’ai décidé de partir pour apprendre à lâcher prise, à écouter ce que me dit la vie et pouvoir nourrir pleinement ma passion pour le voyage en découvrant un continent qui m’avait toujours semblé inaccessible. 

 

Vivre à deux à l’autre bout du monde, et pourquoi pas ? 

En changeant notre regard sur cette expérience, nous l’avons transformé en opportunité unique de pouvoir découvrir des lieux, des cultures authentiques, et de construire plus sereinement nos futurs projets. Après quelques cartons, de nombreuses péripéties administratives (inévitables, n’est-ce pas ?) et heures passées à fouiller les témoignages d’expatriés, un conteneur a emmené l’entièreté de nos vies et de nos souvenirs pour une traversée en mer de trois mois. J’ai dû encore sécher quelques larmes. Aujourd’hui, la distance et le manque sont lourds à porter, mais je suis intimement convaincue que quelque chose de beau m’attend là-bas et que bientôt, je vivrai cette aventure aux côtés de l’homme que j’aime.

 

Une aventure dépaysante prometteuse 

Pour préparer ma future arrivée, Internet devient alors mon meilleur ami. Il m’aide à créer des liens, des réseaux, à échanger avec les locaux, à comprendre leur style de vie, les besoins professionnels, les qualifications recherchées, mais aussi ce qu’il faut prendre avec soi.

De son côté, mon conjoint, sur place depuis quelques jours, prépare aussi mon arrivée en aménageant le foyer et en s’imprégnant des codes qui régissent cette nouvelle vie. Le projet de mon arrivée nous permet de tenir. Bien sûr, les incertitudes sont encore nombreuses et je vacille encore, parfois, mais n’est-ce pas ça le beau jeu de la vie ?

En cochant une seule petite case « mutation en Outre Mer », notre vie a basculé du jour au lendemain et j’ai hâte de voir ce qu’elle nous réserve. Pour la première fois, je vais aller au bout des choses sans penser à quel point il aurait peut-être été bon de faire autrement. Grâce à cette expatriation nous allons nous enrichir, vivre un dépaysement quotidien et construire un pan unique de nos vies.

Je termine mon récit sur cette note d’espoir : « Une catastrophe est souvent une bonne nouvelle déguisée ».

 

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