La place de la femme dans la société - Hors-Normes
Un femme qui fait de la boxe

La place de la femme dans la société

écrit par Docteur Cleray Xavier

Pour faire suite à l’article de Charlotte, consacré à la place de la femme dans la société, nous allons aborder la complexité de ce thème. Vaste programme, cet article ne fera qu’effleurer la densité de ces questions, dont de nombreux auteurs et autrices ont traité dans l’Histoire.

 

Comme le précise Charlotte dans son article, la place des femmes dépend du contexte historique et sociétal dans lequel nous l’abordons. Selon les époques et les sociétés, la place des femmes n’a cessé d’évoluer, comme celle des hommes, selon les contraintes qui pesaient sur l’existence des êtres humains.

 

La femme dans la société occidentale 

 

Dans nos sociétés dites occidentales, la place des femmes a longtemps été cantonnée à la sphère privée de la vie sociale. 

 

Quelques repères historiques 

 

Droit de vote : Pour rappel, les femmes ont obtenu le droit de vote en France en 1945, alors que la Révolution française datait de 1789. Ce changement leur a ouvert une place dans l’espace politique, celui où les lois s’écrivent, après débats à l’Assemblée nationale. 

 

Compte bancaire : les femmes ne pouvaient ouvrir un compte bancaire qu’avec l’autorisation de leur mari, jusqu’au 13 juillet 1965 ; date à laquelle elles ont pu le faire, ainsi que travailler sans l’autorisation de leur mari. Il était temps, car les femmes travaillaient depuis longtemps, et ne pouvaient utiliser librement l’argent qu’elles avaient gagné, sans en référer à leur mari.

 

Contraception et grossesse : une des grandes révolutions sociétales du 20e siècle, fut l’accès des femmes à la contraception chimique, autrement dit la « pilule« , puis la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse en France, en 1974. Cette victoire politique, nous la devons à Madame Simone Veil. Je vous encourage à lire sa biographie, une leçon de vie et de courage politique. Vous comprendrez mieux le sens de la phrase “ contre vents et marées ”.

 

Les femmes ont ainsi accédé à la maîtrise de leur fécondité, c’est-à-dire, à la possibilité de choisir le moment de leur maternité. Ces changements ont été facteur d’émancipation, libérant les femmes de la dépendance à leur mari. Elles ont pu alors choisir de s’engager dans de multiples professions, et de concilier vie familiale et vie professionnelle, non sans difficultés, comme l’évoque Charlotte. En effet, le cumul de ces différents rôles et places, peut engendrer des tensions dans les couples. Les femmes ayant acquis plus d’indépendance, elles n’étaient plus condamnées à subir le poids de mariages où elles restaient assujetties au pouvoir de leur conjoint.

 

Les combats des femmes dans le monde 

 

Les combats que les femmes ont menés et continuent à mener pour leur émancipation ont porté leurs fruits dans le monde. Mais ne nous réjouissons pas trop vite, il reste de nombreux combats à mener. Tout n’est pas encore gagné. De nombreuses femmes continuent à subir des discriminations dans le travail, où elles sont moins payées que les hommes dans certaines entreprises, à travail égal, et ce, quelle que soit la culture des pays où elles vivent. Certaines femmes sont également victimes de harcèlement dans les entreprises, et de violences conjugales dans leur foyer. Le mouvement social “MeToo” a eu le mérite de dénoncer ces réalités cachées sous les tapis, et ce, dans tous les milieux sociaux et professionnels.

 

L’image de la femme idéale ou “ wonderwoman ”

 

Revenons maintenant sur la représentation de la  » femme idéale  » que Charlotte nomme  » wonderwoman « . Cette représentation est développée et entretenue dans les médias, la figure de Wonderwoman étant le pendant féminin de Superman, ce super-héros capable de vaincre tous les périls. Mais d’où viendrait cette injonction de perfection ? Comme si les femmes devaient encore prouver toujours plus, de leurs capacités à faire face aux nombreuses responsabilités qui sont les leurs.

 

La construction d’une place sociale 

 

Nous avons d’abord appris la répartition des places dans notre famille, par transmission intergénérationnelle, consciente et inconsciente. Quelle était la place de nos parents, en tant qu’adultes et enfants par rapport à nos grands-parents ?

 

Puis en grandissant, nous avons appris la diversité des représentations à l’extérieur de notre famille, à l’école, dans les différents lieux de vie sociale que nous avons fréquentés. Nos instituteurs, professeurs et formateurs divers nous ont apporté des figures d’identification positives ou négatives.  

 

Enfin, nous avons également appris de nos lectures, des films vus au cinéma, forgeant ainsi ce qui a fait de nous des adultes.

Sans oublier, la place prise par les réseaux sociaux dans l’évolution de ces questions. Pour le meilleur et pour le pire…

 

Ces représentations sociales des places des femmes et des hommes, et leurs interactions, sont en perpétuel mouvement. 

 

La place des femmes dans la société. Et les hommes ? 

 

Dans un souci de complémentarité, nous pouvons ici aussi nous demander ce qu’il en est pour les hommes. Dans tout cela, où en sont-ils ? Quelle place pensent-ils occuper aujourd’hui ? Je vous laisse le soin, chères lectrices, de répondre à cette question, pour enrichir le contenu de notre blog, et plus loin, votre réflexion sur ces questions fondamentales, qui nous portent, comme sujets de nos multiples vies : conjugales, familiales, professionnelles, et sociales. 

 

Ces questions définissent nos appartenances, nos engagements et notre champ de responsabilités dans l’espace privé et public, social et politique, au sens de notre rôle dans la cité humaine, où nous vivons, et transmettons aux générations qui nous succéderont, les valeurs qui peuvent contribuer à rendre leur vie meilleure. Mais qu’est-ce qu’une vie meilleure ? Question représentant un autre vaste sujet. Je vous recommande de lire à cet égard, l’ouvrage lumineux de l’écrivaine américaine Toni Morrison,  » La source de l’amour-propre « .  

 

Et vous, qu’en pensez-vous ? 

 

Vos témoignages seront les bienvenus et enrichiront ces échanges, car le blog de Charlotte se veut une construction commune, à laquelle vous y êtes invitées.



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