La solitude revêt de multiples aspects. C’est un état, être seul sur une île déserte. C’est aussi un sentiment, de bien-être ou de mal-être, selon les moments que nous vivons. Nous avons appris la solitude depuis notre enfance.
Il nous arrivait de nous isoler pour jouer, inventer des scénarios de vie, des histoires qui nous permettaient de rêver éveillés. De précieux moments qui nous transportent du présent vers l’avenir.
Il nous arrivait aussi de souffrir de la solitude, du manque de présence de copains ou de copines avec qui nous pouvions partager la joie de jouer ensemble.
Les turbulences de l’adolescence s’accommodent peu de la solitude. Les liens amicaux prennent une place importante dans le quotidien. Il est probable que les réseaux sociaux ont largement amplifié l’inconfort de se sentir seul.
La solitude des “expats”
Des réactions d’hostilité de la part des habitants du pays d’accueil viennent renforcer la solitude.
D’autant que les amis ou les membres de la famille sur lesquels nous comptons pour nous sentir soutenus, sont loin et ne peuvent se mobiliser facilement.
Les outils modernes de communication permettent de rétablir rapidement un lien téléphonique ou vidéo. Est-ce suffisant pour combler le manque de présence et rompre l’inconfort de la solitude ? Je laisse à chaque « expat » le soin d’y répondre.
Cette capacité d’être seul est aussi précieuse pour mieux se connaître, se ressourcer, s’alléger du poids des multiples stress que la vie ne manque pas de nous réserver.
La solitude choisie
C’est la solitude choisie, une promenade en forêt avec notre chien ou notre cheval. L’écoute de nos musiques préférées. La lecture d’un roman qui nous porte dans des lieux et des temps inconnus, habités de personnages qui nous enchantent ou nous effraient.
C’est aussi la solitude choisie des grandes aventures, celles des marins solitaires qui partent des mois sur les mers, dans les courses au large.
Celle-ci, nous donne accès à des émotions qui dépassent notre imagination. C’est le dépassement de soi !
La solitude subie
La solitude remplie de bienfaits, elle nous repose. Si elle est choisie, et non subie. Car alors, elle se transforme en poison, et si nous ne trouvons pas de consolation auprès de nos proches, attention danger ! Nous sommes alors menacés par la déprime, voire plus.
Quand nous percevons cet état, il est temps de réagir, ne pas se laisser gagner par la tristesse et le découragement. Savoir demander de l’aide devient une nécessité.
Si vous avez traversé de tels moments, à qui avez-vous fait appel ?
Nous attendons vos témoignages pour partager votre expérience et aider ainsi les « expats »à sortir du tunnel d’une solitude subie.
