L’équitation, une vocation et un chemin de vie - Hors-Normes
une cavaliere, sur son cheval, au soleil couchant

Avoir une vocation

écrit par Charlotte Clay

Depuis le temps que vous me lisez, chères lectrices, vous aurez remarqué que j’ai développé une garde de robe singulière. En effet, vous avez eu un aperçu de ma taille de pantalon, mes dessous, mes bas, mes binocles d’enquêtrice, ma cape de wonderwoman ou encore du costume de la femme idéale. Aujourd’hui, j’enfile mes bottes en cuir et me coiffe de ma bombe de cavalière. Fourche en main, je vais vous raconter en quelques mots, ma vocation. J’ai délibérément choisi de ne pas dire « cravache en main ». Car dans cet article, il est avant tout question de dévotion et de passion.

« LA MAIN À LA FOURCHE » 

Vous l’aurez sans doute compris, ma vocation est reliée aux chevaux. Je l’ai évoquée brièvement dans mon article sur les « ingrédients pour surmonter la dépression ». En effet, ma passion m’a aidée et soutenue dans les moments sombres de détresse et de tristesse. Cela fut possible, car j’ai tissé, depuis ma plus tendre enfance, une relation hors du commun avec les chevaux.

Du plus loin que je m’en souvienne et du haut de mes quatre ans, j’ai découvert le monde de l’équitation. Un univers auquel je suis rapidement devenue accro. Au début, je montais simplement à poney. Puis l’amour pour les chevaux a placé entre mes mains une fourche : je nettoyais le box, passais le balai, préparais mon poney. Pendant des années, je passais mes samedis entiers à travailler au centre équestre. J’étais si impatiente de m’y rendre, que le vendredi soir, j’avais déjà enfilé mon pantalon de cheval. Puis à l’adolescence, mon poney grandit et les défis avec : j’intégrais l’équipe de compétition. Sur les terrains de concours, je ne gagnais jamais. Bien au contraire, je peinais à terminer mes parcours. Sentiment d’injustice, de jalousie et de colère me traversaient, mais j’ai appris à me contenter de voir le bonheur des autres.

« LE PIED SÛR » 

Puis, il y eut cette rencontre qui allait m’apaiser et ouvrir une porte secrète de mon être.

On me confia « Jafar du Béart », un jeune cheval très compliqué. De nature très sauvage, il n’avait aucune confiance en l’homme. Dans un moment d’échec et de désespoir, il me mènera sur le chemin de l’éthologie, cette méthode permettant de chuchoter aux oreilles des chevaux. J’ai donc appris le langage des chevaux. Après des centaines d’heures de travail, d’erreurs et de remises en question, nous sommes parvenus à nous pardonner, nous apprivoiser, nous attacher et nous respecter. Auprès de ce compagnon, j’ai développé plusieurs qualités relationnelles, telles que l’empathie, la sensibilité, l’écoute et la confiance. J’ai aussi appris à m’adapter et à trouver des solutions : un cheval est pleinement vivant, il n’a jamais la même humeur. 

On dit d’un cheval confiant, relevant les obstacles avec brio, qu’il a « le pied sûr ». C’est avec un pas assuré et le cœur rempli de bienveillance que, depuis cette rencontre, je chemine dans la vie. Que ce soit auprès des élèves à qui j’ai enseigné l’équitation et transmis ma passion, des clients en bijouterie que j’ai rencontrés, des patients en soins palliatifs que j’ai accompagnés avec dignité ou de mon équipe que j’ai recrutée avec humanité. En effet, cette vocation pour les chevaux m’a transformée.

 

« SE METTRE EN SELLE » 

Mais cette passion a fait bien plus que cela, je dirais qu’elle me maintient en vie. Être proche du cheval est un besoin qui m’est quasiment vital. Auprès d’eux, je me sens apaisée, en sécurité, réconfortée et ressourcée. Je suis comme dans une bulle sacrée où il m’est possible d’évacuer mes émotions et de pleurer toutes les larmes de mon corps lorsque c’est nécessaire. En somme, ce contact avec les chevaux me permet de reprendre des forces vitales et de « me mettre en scelle », donc d’être plus opérationnelle dans mon travail et ma vie familiale.

ET VOUS, AVEZ-VOUS UNE VOCATION ? 

Si chaque personne est unique et détient une passion différente, je pense que celles-ci ont en commun le fait de nous permettre d’être une meilleure personne. J’espère vous avoir transporté dans le monde équestre avec intérêt et avoir pu développer votre curiosité. Mon cœur palpite à l’idée de connaître vos passions et vocations. Vous pouvez les partager sur la page témoignage ou prendre contact avec moi.

Avant de vous quitter, je partage avec vous sur la page ressource du site internet Hors-Normes « la prière du cheval » qui est si belle. Puisse la force de ces mots vous accompagner dans votre cheminement !



Envie de temoigner

Je témoigne