Le bien-être mental - Hors-Normes
Le bien être mental c'est quoi ? Des impulsion électriques.

Le bien-être mental

écrit par Isabelle

C’est quoi être bien mentalement ? Déjà, le mental, c’est quoi ? Des pulsions électriques dans le cerveau qui se manifestent en nous sous forme de pensée, de voix intérieure, de vision, voire de rêverie. 

Pour ma part, je fais la distinction entre le mental et notre intériorité, notre intuition. Le mental, c’est celui qui peut nous amener des pensées intrusives négatives, une chanson venue d’on ne sait où, des questions que l’on ne souhaite pas se poser ou nous coacher pour faire quelque chose. Nous pouvons l’imaginer comme un petit soi qui a sa manière d’être. Dans certains films ou séries, il est personnifié. Si l’on pense aux années 90, dans la série Lizzie Mcguire, c’est clairement le mental qui parle (petit dessin animé représentant Lizzie). 

Le mental a sa palette d’émotions, d’envie ou de grosse flemme. Notre mental est lié à notre corps. Si ton mental te dit : “Non tu ne peux pas faire ça”, alors ton corps se limitera malgré lui à cela. Si ton mental te dit : “Tu peux le faire”, alors tu te sentiras de le faire et peut-être que là, en revanche, ce sera ton corps qui ne voudra pas le faire. C’est tout un dialogue entre nos parties qui nous constituent corps – esprit – mental pour faire en sorte de trouver un équilibre. OK, facile à dire. Je vous l’accorde. 

Un mental destructeur 

Petite, mon mental me dénigrait, mes pensées aussi. Ils étaient ensemble à avancer sur le chemin du manque de confiance, d’hésitation et se confortaient à se satisfaire de peu car c’était ce que je valais après tout. Puis, à partir de l’adolescence, j’ai senti une distance entre les deux. J’ai perçu aussi les effets chez les personnes en proie à un mal-être mental. J’avais un mental destructeur. Ne souhaitant plus ressentir ce mal-être, j’ai utilisé mon corps pour dévier cette souffrance invisible, un besoin de le marquer visuellement. C’est durant cette même soirée, tandis que je visibilisais ma souffrance mentale sur mon corps qu’une pensée a surgi : « MAIS ÇA VA PAS ? ! En plus d’être victime tu deviens ton propre bourreau ?! ».

Un mental sauveur 

Ce jour-là, je suis devenue mon propre sauveur. Était-ce mon mental qui s’était manifesté ou mes pensées ? Je n’en sais rien. J’avais 19 ans. 

J’avais décidé de faire de mon mental une force afin qu’il devienne ce que je voulais. J’ai l’image de plusieurs parties de moi dans une voiture où, là, j’ai dit au mental : “OK, t’es là, mais tu vas à l’arrière et tu ne décides rien”. Je ne sais plus qui a énoncé cette phrase, mais cette image me parle très bien maintenant (si par hasard vous vous souvenez de qui l’avait citée, n’hésitez pas à me le dire). 

J’ai avancé quelques années comme ça, progressivement, en m’écoutant. À 24 ans, j’ai commencé le yoga et cela m’a permis de dialoguer ensuite avec mon corps (il en a aussi des choses à dire, celui-là). Cela allait beaucoup mieux, j’étais mentalement au top et puis est arrivé ce 5 juillet 2022…

Un mental en souffrance 

Je perds mon fils William in utero à 7 mois de grossesse.

Qu’importe le mental d’acier que l’on peut avoir, c’est l’être dans toute son entièreté qui est en alerte maximale, non-stop, en souffrance, jusqu’à la moindre des cellules et pulsions électriques du cerveau.

J’ai travaillé et continué à modeler mon mental et mes pensées pour continuer à avancer : d’abord pour mes autres enfants, ensuite pour ma famille, puis pour moi. 

Les pensées positives, ce n’est pas magique 

Alors la dépression est arrivée, doucement, d’abord de manière cachée. Elle était dite souriante, puis réactionnelle. Une dépression balayée du revers de la main. Les pensées s’immiscent progressivement, elles grignotent l’amour-propre, l’amour tout court. Elle avale la lumière, les rires, la joie puis les autres émotions jusqu’à ce qu’il ne reste rien. 

De ce rien, arrivent des symptômes physiques d’abord légers : « j’ai mal dormi cette nuit », « j’ai des raideurs dans les jambes », « je n’arrive pas à sortir du lit ». Tout devient lourd et une réelle incapacité surgit. Même se projeter à faire quoi que ce soit nous fait devenir aussi lourd qu’une pierre lancée dans une mare. 

Des impulsions électriques, il n’y en a que des traces. 

Panser le mental 

Un souffle léger dans le corps exprime la vie encore présente. Ce souffle, j’ai décidé d’en nourrir mon corps, mes pensées. D’abord tout petit. J’ai décidé d’alimenter mon corps comme il fallait. J’ai alimenté mes pensées de douceur, j’ai remis une muselière à mon mental le temps qu’il change de discours. 

Avec un bon suivi psychologique, une alimentation équilibrée, un corps plus solide avec le sport et le yoga, des lectures et vidéos réconfortantes, j’ai récupéré, avec le temps, ma partie de mental meurtri et je lui ai pansé ses plaies. 

Éduquer le mental 

Mon mental n’est pas à part de moi, il n’est qu’un enfant extrêmement curieux et sensible. Je le rassure pour qu’il puisse ensuite, à son tour, me faire voir la vie comme elle peut être, avec ses possibilités et ses expériences. J’éduque mon mental et j’apprends de lui comme il apprend de moi, afin de développer une sagesse mutuelle. 

Pour cela, il faut prendre le temps de l’écouter sincèrement, donc il s’agit de s’écouter avec honnêteté et amour pour être bien, un jour à la fois. Il peut arriver que comme le corps, le mental soit plus faible, et c’est OK. C’est un maintien constant et un dialogue régulier pour ajuster ce qui est le mieux pour soi physiquement, physiologiquement, mentalement, dans tout ce qui fait soi.

 

Si comme Isabelle, vous souhaitez témoigner de comment vous prenez soin de votre mental, n’hésitez pas à cliquer sur témoigner pour nous raconter votre histoire.



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