Le shooting photo : boucler la boucle de mon combat
Et là… Wow, le déclic. Une évidence, le hasard fait bien les choses. Ce projet est beau, et résonne beaucoup en moi. J’ai été pendant des années en combat contre moi-même, avant d’arriver à enfin trouver un équilibre plus sain. Ce projet, je le sens, je sais qu’il ne pourra que m’aider à boucler la boucle, pour m’aider à réaliser le chemin parcouru.
Une journée d’avril, nous nous retrouvons donc pour cette journée shooting, au cours de laquelle je rencontre Charlotte, Sophie, et d’autres femmes. Elles se connaissent déjà toutes de près ou de loin. Loin de ma zone de confort, j’ai peur de me sentir de trop. Je me demande pourquoi je me suis lancée dans ce projet… Mais dès les premiers échanges, elles sont toutes superbes. On m’accueille à bras ouverts, on me met à l’aise, je me sens toute suite à ma place. La journée se passe à merveille, pleine de rires, d’échanges, en somme, une journée riche en émotions. À plusieurs reprises, je me suis sentie submergée par mes émotions, mais trop fière, j’essaie de ne rien laisser paraître. Je me sens comme bercée par ce groupe de femmes, plus fortes les unes que les autres. Tout prend un sens, et je sais que ma place est ici, avec elles.
L’écriture de mes témoignages : un soulagement et une fierté
Mon histoire les a touchées, elles me demandent si je peux témoigner pour le blog. Je suis flattée, pour ne pas dire impressionnée, de savoir que mon histoire intéresse, et peut servir à d’autres. Alors je me lance, j’écris mon premier témoignage. Je l’écris avec le cœur, sincèrement. Depuis mon jeune âge, j’aime écrire, pour vider mon esprit, libérer mon corps, et soulager mes maux. Mais je n’ai jamais écrit pour personne. J’étais la seule à me lire, j’étais ma propre lectrice. Alors cette opportunité, je la saisis. J’envoie mon témoignage à l’équipe, le retour est très positif ! Elles ont adoré mon récit, je suis soulagée, et fière de moi. Il est publié, et apprécié par les lectrices. Très vite, je propose à l’équipe d’écrire sur d’autres sujets qui me touchent et me parlent. Elles acceptent de me laisser ma chance.
Alors, je me lance, les mots sortent avec plus ou moins de facilité en fonction des sujets. Je prends plaisir à les déposer sur le papier. Lorsque j’écris, je me sens soulagée. Après l’avoir fait, j’ai ce sentiment d’avoir vidé mon sac, d’avoir fermé la porte d’un sujet sensible, que le livre se referme. C’est un peu comme un pansement, j’ai encore beaucoup à écrire, beaucoup à penser. J’écris à mon rythme, au rythme de mes émotions, parce qu’écrire, cela fait ressortir tout un tas de choses. Cela nous oblige à nous poser des questions, à nous libérer, et dire les choses avec sincérité. Alors, il y a des écrits que je pensais être simple à rédiger, et puis après quelques lignes, je me retrouve bloquée. Je n’arrive pas à passer au-dessus des émotions qui m’arrivent. Parce que je pensais qu’il s’agissait de sujets plutôt bénins pour moi, mais en réalité, non, ils ont bien plus d’impact. Alors, je vais prendre le temps, mais je vais les écrire pour me guérir, pour me soulager, et m’aider à avancer encore et toujours.
La lecture des éclairages du Doc : un apaisement
L’équipe est toujours à l’écoute, avec bienveillance, je me sens toujours accompagnée. Le Doc nous apporte aussi ses éclairages, en fonction des sujets de la semaine. Il est toujours intéressant d’avoir un œil médical, un regard technique sur nos ressentis et nos émotions. Parce que j’ai cette lubie de m’amuser à toujours vouloir chercher, à comprendre chaque petit détail, à donner une explication à chacune de mes émotions ou réactions. Alors en lisant le Doc, je me torture moins l’esprit, je me dis qu’après tout, tout ne peut pas systématiquement avoir une explication rationnelle. Le Doc m’apaise avec ses mots.
Grâce au projet Hors-Normes, aujourd’hui je peux dire que je suis fière : de moi, de mon histoire, de mon chemin parcouru, d’écrire aujourd’hui, non plus seulement pour moi, mais pour vous toutes. À mon échelle, je peux peut-être soulager vos maux avec mes mots.