Je m’appelle Alexandra, j’ai 41 ans, je suis maman de trois garçons âgés de 20 ans, 16 ans et 11 ans. Je suis aujourd’hui mariée à un homme merveilleux qui me comble. Cependant, cela n’a pas toujours été le cas malheureusement. Mes deux premiers enfants sont issus d’une union qui s’est très mal terminée.
La violence psycologique
Des types de violences, il en existe plusieurs. Pour ma part, j’ai vécu des violences psychologiques, qui ont duré pendant cinq ans.
J’ai rencontré le père de mes enfants à l’âge de 20 ans, durant mes études. J’étais jeune, insouciante, très attirée par lui et je ne connaissais pas grand-chose à la vie de couple. Je me suis installée avec lui (chez sa mère), très peu de temps après que nous nous soyions mis ensemble. Il était » attentionné « , tout du moins, c’est ce que je pensais à l’époque. Moins de six mois après, j’étais enceinte, et grâce à ma mère, nous avons pu emménager dans notre appartement. J’ai passé mon BAC, alors enceinte de six mois et demi. J’ai été soutenue par ma famille, malgré la situation.
L’installation d’un climat de violence
À la naissance de mon fils aîné, notre relation a commencé à se dégrader : aucune marque d’affection, moins présent à la maison, toujours beaucoup de travail ou d’astreintes. À la maison, il était toujours sur l’ordinateur…
Au fur et à mesure des mois qui s’écoulaient, je me suis laissée aller. Je ne prêtais plus aucune attention à mon poids, aucune envie de lui faire plaisir, de lui plaire.
Il a commencé à me rabaisser, à m’insulter, à me traiter de “ baleine ”, à me dire que “ j’étais minable ” et que “ je n’étais qu’une moins que rien ”.
J’ai perdu mes amis. Mon entourage nous a tourné le dos, tellement il était affreux.
Je devais me débrouiller pour aller chercher le petit chez la nourrice, faire les courses, gérer la maison (que j’avais délaissée à un moment donné, je l’avoue), sortir mon fils au parc…
Moins je lui adressais la parole, mieux je me portais. Moins il me regardait, plus cela m’allait.
Pourquoi ne suis-je pas partie…
Vous allez me dire : “ Pourquoi n’es-tu pas partie ? ”. “ Pourquoi rester avec un tel spécimen ? ”. Parce qu’il me manipulait. Parce qu’à chaque phrase affreuse qu’il me disait, il faisait en sorte de revenir gentiment vers moi par la suite. Ou bien, il retournait la situation en me faisant croire que c’était de ma faute. Bien entendu, je le pensais à l’époque. Un bon manipulateur arrive à ses fins.
La dégradation de notre relation
Nous avions, une fois tous les six mois, des rapports sexuels. Pourquoi ? Aucune idée, vu qu’il n’y avait aucun sentiment entre nous, mais c’est comme ça. Trois ans et demi après la naissance de mon fils aîné, arrive un petit frère.
La suite ? Et bien c’est une hécatombe durant l’année suivante. Il a même découché de la maison ! Je n’étais plus que la boniche de service. Il me bousculait pour passer dans le couloir. Il dormait sur le canapé pour ne surtout pas dormir avec, je cite ses propres mots, “ la merde de femme que j’étais « .
Puis je l’ai mis à la porte…
Enfin arriva le jour où son téléphone sonna, alors qu’il était dans la salle de bain. Je ne sais pas pourquoi, mais la seule fois où j’ai regardé son portable était la bonne. Il venait de recevoir un message d’une femme lui disant que le moment passé ensemble était superbe et qu’elle avait hâte de remettre le couvert.
J’ai cru que mon monde venait de s’écrouler, et pourtant, c’était la meilleure chose qui ne pouvait m’arriver. Mais ça, je l’ai réalisé après bien-entendu.
Cinq jours après, il avait fait ses bagages, je l’avais mis à la porte. J’ai commencé à réaliser au fur et à mesure des mois qui sont passés, que la façon dont j’avais été traitée durant ces sept ans de vie commune était totalement atroce et inhumaine. Maintenant, je sais une seule chose : que je SUIS une personne respectable, qui doit être respectée et traitée correctement. Ceci, mon mari me l’apporte chaque jour qui passe, depuis quatorze ans maintenant. Je le remercie de m’avoir reconstruite, car sans lui, je ne sais pas où j’en serais aujourd’hui.
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