Émilie, en réponse à la voix maternelle, et pour calmer son ennui, dessinait dans son enfance. Le plaisir qu’elle y trouvait s’est prolongé par ses choix de formation professionnelle. En prenant des chemins de traverse, comme elle l’écrit dans son témoignage.
Chemins semés d’embûches, car la confrontation au monde des écoles de formation fut rude. Elle a vécu et subi ce que j’appelle l’élitisme et le rejet d’une classe sociale qui se croit supérieure et ne sait accueillir l’autre que par le mépris.
Comme ça ne suffisait pas, la découverte du monde de l’entreprise lui fut encore plus violente. Employée dans des entreprises où régnait la compétition et l’ambition individuelle du chacun pour soi, ses valeurs étaient incompatibles avec ce contexte. Bienveillance et recherche du “juste”, valeurs portées par Émilie, ne sont pas supportées dans un tel milieu concurrentiel.
Après une période de doute et de dégringolade inévitable, du fait des chocs psychologiques qu’elle a subis, les retrouvailles avec son goût du dessin lui ont permis d’accéder à l’estime d’elle-même, sans plus attendre de la reconnaissance dans le regard des autres.
Cette force intérieure, elle la nomme “OSER”. Elle a réussi à créer son entreprise, là où elle peut incarner ses valeurs, sans être menacée par quiconque.
Oser être soi, pour soi et pour mieux offrir sa bienveillance aux autres, en toute justesse, dans le respect des autres, voilà le chemin qu’Émilie nous a dessiné dans son témoignage.
Merci Émilie, pour ce beau dessin, proche du mot destin. Votre capacité à résister aux normes de classes sociales vous a été précieuse, elle est acquise et continuera de vous porter vers de beaux desseins.