Être dans les courbes dès la naissance
Comme c’est agaçant d’être « courbé » dès la naissance ! De voir notre taille et notre poids suivre une courbe que la société a érigé en norme… À quelques grammes et centimètres près, nous sommes pile poil comme tout le monde. Ou alors nous sommes à l’écart. À l’écart d’une majorité et d’un chemin social tracé. Puis nous sommes rangés dans ces fameuses cases sociales du type « gros », « mince », « petit », « grand » et nous sommes mis « à part »…
Aujourd’hui, j’ai décidé de saisir mon clavier pour réunir autour de moi les personnes « à l’écart ». Vous qui vous reconnaitrez dans mon histoire et ma taille de pantalon. Vous qui vous sentez seuls. Vous qui êtes considérés « hors norme ». Ici, sentez-vous libres de vous exprimer, sans complexe ni crainte d’être jugés. Ensemble, unissons nos voix pour humaniser et « dégommer » les étiquettes qui nous collent à la peau.
LE RÔLE DE L’ENTOURAGE
Je ne sais pas pour vous, mais de mon côté, j’étais un bébé « tout à fait dans les courbes». Puis, en grandissant, j’ai commencé à avoir de belles courbes. Mon corps s’est arrondi. C’est à ce moment de mon histoire que des mots violents fusèrent et que des étiquettes lourdes de sens furent gluées sur mon enveloppe charnelle : « grosse », « obèse ». Heureusement pour moi, mes proches m’avaient « comblée d’amour » dès le berceau.
La famille
Je me souviens que ma mère et ma grand-mère me disaient que « j’avais les os lourds et solides. Mais que j’étais belle comme j’étais ». Leurs regards positifs m’ont permis de garder confiance en moi.
Le conjoint
J’ai retrouvé dans les yeux de mon mari ce regard bienveillant qui m’a enveloppé d’amour lorsque j’étais enfant. Il me dit tous les jours qu’il m’aime telle que je suis, peu importe la taille de mes pantalons.
Les amis
Mon corps « hors courbe » n’a jamais posé de problème à mes proches. En revanche, ce fut le cas pour certains de mes amis. Je me souviens qu’un jour, un ami m’a déclaré : « Tu dois être très malade dans ta tête pour avoir le corps que tu as. Tu ne peux pas être saine d’esprit dans ce corps ». Aujourd’hui, il ne fait plus partie de ma vie.
LES CLÉS DE L’AMOUR DE SOI
Avec du recul, je me rends compte que je suis chanceuse. Mon entourage m’a permis de bâtir, avec les briques de l’amour, une carapace solide autour de mon corps. Celle-ci est impénétrable aux regards déplacés et aux mots blessants.
C’est plus facile de s’aimer lorsqu’on reçoit de l’amour de ceux qui nous environnent. Je vous encourage à vous entourer de personnes aimantes, à vous constituer un cercle de proches au regard bienveillant, à construire un réseau de soutien inconditionnel !
Puis, fermez vos écoutilles ! Je n’accorde, pour ma part, aucune valeur à ce qu’on dit de moi si ce n’est pas positif. Je n’accepte aucun jugement des autres car je ne me permets pas de juger l’autre.
J’AI DÉCIDÉ DE M’AIMER ET VOUS ?
J’ai fait le choix de m’aimer telle que je suis, de vivre avec ce corps qui est le mien depuis ma naissance. Que cela plaise ou déplaise.
Si beaucoup de personnes cherchent à parfaire leur image, moi j’ai décidé d’être en accord avec la mienne. Racontez-moi comment vous vivez vos kilos ou votre « hors norme » à vous. Je suis tout ouïe.
