Je suis heureuse de vous retrouver pour vous raconter la suite de mon histoire. Alors que vous connaissez à présent les dessous de ma taille de pantalon, nous allons parler aujourd’hui de « bas ». Il ne s’agit pas de « bas résille », de « bas plumetis » ou d’un quelconque vêtement moulant fantaisie. Si ces derniers évoquent la légèreté et la frivolité, ceux auxquels je fais référence sont habillés de lourdeur. Je saisis mon clavier pour vous partager ces moments de la vie où je me suis sentie « tout en bas ».
La dépression étant un corollaire de l’obésité, mon corps m’a propulsée dans des états de douleur physique et de détresse mentale vertigineux. Mais il n’est pas le seul responsable. Nous verrons ensemble qu’il existe différentes causes pouvant mener à la dépression.
L’ENTOURAGE
Vous vous souvenez peut-être de mon « Jules », enfin de « mon lardon ». « Jules » est si commun, alors que « mon lardon », lui, est si hors norme. Vous avez fait sa connaissance dans mes articles précédents. Avant de rencontrer mon mari, j’étais en couple avec un conjoint possessif, jaloux et violent. Tout le contraire de mon lardon, si aimant. Au fur et à mesure de nos années de vie commune, il m’a interdit de pratiquer ma passion, de voir ma famille et de fréquenter mes amis. Et puis, il y a eu ce fameux jour, où il a tenté de m’abattre (je vous raconterai les détails de cette sordide histoire un autre jour). Enfermée dans une vie que je détestais, j’étais éteinte.
Par chance, le fait d’avoir été enracinée au beau milieu d’un socle familial stable et sain d’esprit m’a permis de me sortir d’un état de dépression profonde. Si vous souffrez de dépression, je vous souhaite de trouver votre socle à vous, ce dernier peut être composé de votre famille, de vos amis, d’un groupe d’entraide et de soutien ou d’une communauté bienveillante.
L’EXCLUSION
Ma famille a souvent été à mes côtés lorsque je broyais du noir. Toutefois, le jour où j’ai décidé de suivre « mon lardon » dans le Sud de la France, je me suis retrouvée seule car exclue socialement et affectivement. Éloignée de ma famille (au propre comme au figuré), j’ai aussi perdu mon cercle d’amis proches. Alors que mon mari était occupé à 200% par son travail, il m’a aussi été impossible de retrouver mon fidèle compagnon : mon cheval. C’est ainsi qu’au summum de « ce bas », le noir a pris place autour de moi. Volets fermés dans la chambre à coucher, je ne parvenais plus à quitter mon lit.
Je pensais avoir touché le fond. Mais quelques mois plus tard, mon monde a fini de s’écrouler complètement. Le ciel m’est tombé sur la tête. Alors que mon mari et moi allions signer le bail de la maison de nos rêves, coup de théâtre, nous avons appris qu’il était muté en Angleterre. Déménager et vivre dans un pays qui n’est pas le mien, sans parler un mot de la langue nationale et donc sans possibilité de travailler, fut le coup qui me précipita au fond du gouffre. Puis, de fil en aiguille, je parvins à me remettre debout : j’ai eu un enfant, me suis rapprochée de mon mari, j’ai appris l’anglais, fondé une entreprise. J’ai fait face à l’adversité.
EN FINIR AVEC LA DÉPRESSION
À l’heure où je vous écris ces lignes, je peux dire que j’ai vaincu la dépression. Je dirais même que cette histoire « de bas » a pris de la hauteur et qu’elle a su trouver une fin heureuse. Au cours des prochains articles, je vous raconterai ce que j’ai mis en place pour m’en sortir. Nous parlerons diagnostic et cycle féminin, passion et état d’esprit positif, valeurs et personnages inspirants.
Vous avez aussi la possibilité de consulter sur mon blog, des articles médicaux sur le thème de la dépression. Je vous donne pour cela rendez-vous dans la rubrique du Doc Hors norme. Vous en apprendrez davantage sur les signes avant-coureurs de la dépression, ainsi que sur la façon d’en guérir.
Chères lectrices, je me réjouis d’ores et déjà de vous retrouver pour la suite.
