L’article du jour fait suite au récit de Charlotte sur La dépression au féminin. Nous abordons le fonctionnement hormonal lié à la fonction des organes génitaux internes de la femme. Ils sont constitués des ovaires, des trompes de Fallope et de l’utérus. Nous ne traitons pas l’intégralité des fonctions hormonales de la femme.
Le cycle menstruel des femmes
Le cycle menstruel est l’espace de temps qui sépare le premier jour des règles (appelées aussi menstruations), du premier jour des règles suivantes. Il dure en moyenne 28 jours.
Il se compose de la phase folliculaire, de l’ovulation, puis de la phase lutéale.
Les règles sont le moment du cycle menstruel où est éliminée la muqueuse de l’utérus (appelée endomètre) par saignement, si une grossesse n’a pas débuté.
L’ovulation est le moment du cycle où un ovaire libère un ovocyte (gamète féminin) qui migre vers l’utérus par les trompes de Fallope.
Si l’ovocyte n’est pas fécondé par un spermatozoïde dans la trompe de Fallope, la muqueuse utérine s’élimine au bout de 14 jours, ce sont les règles.
Pour aller plus loin dans les explications médicales, retrouvez un schéma très interessant du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français ici
Les hormones
Les ovaires sécrètent trois types d’hormones: les oestrogènes, les progestagènes et les androgènes (en quantité très faible, elles n’ont pas d’effets virilisants, sauf dans certaines pathologies).
L’activité hormonale des ovaires est conditionnée à celle de l’hypothalamus et de l’hypophyse, deux glandes productrices de nombreuses autres hormones. Ces deux glandes sont situées à l’intérieur du cerveau.
Mais au fait, qu’est-ce qu’une hormone ?
C’est une molécule qui est synthétisée dans une glande et qui passe dans la circulation sanguine pour aller agir sur le fonctionnement d’un autre organe.
Les hormones ovariennes ont un rôle sur les cellules de l’endomètre de l’utérus, le col utérin, l’épithélium vaginal, les seins…
Les oestrogènes jouent sur la croissance osseuse, sur la teneur en eau des tissus, sur la répartition de la graisse.
La progestérone a un rôle hyperthermisant et fait décroître la teneur en eau du tissu conjonctif.
L’oestradiol 17B est responsable du développement des caractères sexuels secondaires féminins : développement des seins, transformation de la vulve, apparition de la pilosité féminine…
Le vécu des transformations cycliques par les femmes
Le cycle menstruel débute à la puberté et se termine à la ménopause. Cette période de la vie des femmes représente le temps où une grossesse est possible.
La période du cycle menstruel, dite phase lutéale, correspondant à la semaine qui précède les règles.
Elle peut être marquée par des signes physiques et/ou psychiques :
- Tristesse
- Irritabilité (mauvaise humeur)
- Anxiété
- Difficultés de concentration
- Mal de dos
- Mal de tête
- Sommeil perturbé
- Douleurs abdomino-pelviennes
- Diarrhée ou constipation
Ces symptômes sont liés; les douleurs physiques engendrant des effets psychologiques.
L’intensité de ces symptômes peut être invalidante pour vous et avoir des conséquences sur les relations conjugales, familiales et professionnelles.
L’intensité peut être telle qu’elle provoque un sentiment dépressif, un découragement et le sentiment que l’on n’y peut rien, comme une condamnation à souffrir de sa nature féminine. Cela n’est pas une dépression, mais une réaction psychologique à l’intensité du vécu douloureux.
Si c’est le cas, il est essentiel de consulter votre médecin généraliste ou gynécologue, pour bénéficier de traitements adaptés qui vous soulagent et ainsi rendre ce moment de votre vie moins pénible.
Le syndrôme pré-menstruel est fréquent. Il varie d’intensité d’une femme à l’autre. Il n’est pas une fatalité et il peut être soulagé par un traitement adapté.
Docteur Xavier Cleray
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